Le discours-alerte d'Emmanuel Macron en ouverture du Sommet pour le climat

En guise d’ouverture à son Sommet pour le climat, Emmanuel Macron a prononcé un discours fort. Voici l’essentiel de son message aux personnalités présentes.

Le sommet débute ce 12 décembre.
Le sommet débute ce 12 décembre. ©AFP or licensors

Ce 12 décembre 2017, le président français Emmanuel Macron a donné le coup d’envoi de son sommet international pour le climat, baptisé« One planet Summit ». L’occasion pour le chef d’État fraichement élu de se poser définitivement comme le «M. Climat »de la politique internationale, tout en sonnant l’alerte quant à la situation catastrophique vers laquelle court notre planète, en termes d’écologie.

«Ce qui compte, ce sont les engagements qui vont être pris», a immédiatement prévenu le Français. Devant un parterre d'hommes et femmes politiques, mais aussi de CEO et de philanthropes, Emmanuel Macron a prononcé son discours d'introduction au Sommet avec des mots forts : «On est en train de perdre la bataille », a-t-il commencé, avant de s'adresser directement à l'assemblée. «Il ne faut pas se tromper : on passe un très bon moment, tout est formidable parce qu'on se retrouve, il y a beaucoup de gens ici qui s'apprécient ou se découvrent, et ça peut paraitre un très bon moment. Mais on est en train de perdre la bataille. Ceux qui étaient avant nous avaient une chance, il pouvaient dire 'On ne savait pas'. Et c'était vrai. Depuis une vingtaine d'années, on sait, et on sait chaque fois un peu plus».

«On ne va pas assez vite»

Le président n'a ainsi pas manqué de tacler au passage l'absence de celui qui savait, mais qui a pourtant décidé de se retirer de la course pour le climat, et par la même occasion des accords de Paris : Donald Trump. Une «très mauvaise nouvelle», a souligné Emmanuel Macron, avant de remercier les gouverneurs américains qui ont décidé de poursuivre la tâche, même sans le soutien de leur président.

Ensuite, «on ne va pas assez vite, et c'est ça le drame !», a-t-il poursuivi. «On ne va pas assez vite. Si on continue sur notre lancée, là où on s'est engagés à une augmentation d'en moyenne d'1,5 degrés, on est à 3, 3,5 degrés. Enfin, ça n'a rien à voir avec ce à quoi on s'est engagés ! (…) Je veux que vous preniez conscience que derrière moi, il y a des chefs d'États et de gouvernements. Dans 50, 60 ou 100 ans, il y en a 5, 10, 15 qui ne seront plus là. Tout simplement. Ça veut dire ça, ce qu'on est en train de faire. On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas, c'est ce qu'on est en train de décider de ne pas changer. On décide juste qu'il y en a plusieurs autour de cette table qui vont disparaitre, leur population avec eux», a alerté de manière assez dramatique le chef d'État français.

«Ce sommet, c’est pour moi le début d’une nouvelle génération»

Il a ensuite enjoint les hommes et femmes de pouvoir réunis au« One planet Summit » à passer de la parole aux actes. «Ce que nous devons faire dans les heures qui viennent, c'est (…) expliquer les engagements que nous prenons fermement pour changer ce qui est devenu aujourd'hui comme une fatalité. Pour choisir la vie et la planète qu'on va avoir», a-t-il demandé, avant d'ajouter : «À tous ceux qui ont prévu de parler (…) : vous allez prendre un engagement».

«Ce sommet, c'est pour moi le début d'une nouvelle génération», a-t-il également fait savoir durant son discours. Et pour cause : autour de lui n'étaient pas seulement réunis les gouvernements internationaux, comme c'est le plus souvent le cas dans les sommets de ce genre, mais également des célébrités philanthropes, bien décidées à se montrer engagées pour la planète : l'entrepreneur britannique Richard Branson, Bill Gates ou encore l'ex-gouverneurArnold Schwarzenegger, qui marquait une nouvelle fois par sa présence son opposition avec Donald Trump.

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