Le coliving, cette coloc de luxe qui fait flamber les loyers à Bruxelles
La concentration d'établissements de coliving contribue à la hausse des prix des loyers locatifs dans le sud-est de la capitale, rapporte une étude.
- Publié le 25-04-2023 à 14h10
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Une mode qui fait bondir les loyers dans certaines communes bruxelloises. La concentration d'établissements de coliving, colocation de luxe très tendance chez les jeunes actifs, contribue à la hausse des prix des loyers locatifs dans le sud-est de la capitale, rapporte une étude intitulée "Le coliving ou la financiarisation des maisons bruxelloises" (pour le compte de la revue scientifique Brussels Studies).
Ixelles et Saint-Gilles les plus touchées
Le coliving, c'est une "expérience de vie communautaire", proche mais à distinguer de la colocation. Il s'agit généralement de maisons unifamiliales rénovées et découpées en plusieurs chambres mises individuellement en location par une entreprise privée. Avec comme clients cibles les jeunes travailleurs issus de l'immigration hautement qualifiée, le prix de départ médian pour une chambre dans un coliving se situait à 760 euros en 2022.
Le prix du loyer moyen flambe en Belgique : Quelles communes sont les moins chères à Bruxelles ?La pratique, apparue en 2016 sur le territoire de la région bruxelloise, porte conséquence. "Le secteur [du coliving] retire un nombre important de biens du marché traditionnel et contribue à accroître la concurrence entre acheteurs et entre locataires, tirant les prix vers le haut", écrit Charlotte Casier, chercheuse en géographie à l'Université Libre de Bruxelles (ULB) et autrice de l'étude.
Le phénomène se concentre au sud-est de la capitale, dans les communes d'Ixelles (où près de 69 établissements ont été recensés par l'étude), Bruxelles-Ville (47 établissements), Saint-Gilles (52 établissements). Au total, ce sont 290 installations, pour 2.800 chambres, qui ont été identifiées par Charlotte Casier, ce qui est jugé "modeste" à l'échelle de la Région. L'article pointe les loyers en hausse dans les quartiers concernés et une "réduction de l'offre locative adaptée à la demande locale."